Discussion mensuelle avec Klaus Wellershoff & Patrick Müller
Recevez les dernières estimations de Klaus Wellershoff dans un entretien avec Patrick Müller.
La vidéo date du 06 mars 2025 et s'est déroulée en anglais.
Les incertitudes entourant la future politique commerciale des États-Unis ont entraîné une baisse des cours des actions sur les marchés financiers et un mouvement vers des actifs tels que l'or et les obligations américaines au cours du mois dernier. Il reste à voir comment la situation évoluera. Cette situation entraîne une détérioration du sentiment, mais il n'y a pas de besoin aigu d'agir, à l'exception d'éventuelles opportunités d'investissement.
Croissance économique : L’économie mondiale en mutation : Incertitudes et différences régionales
Inflation : Évolution mondiale de l’inflation : Tendances préoccupantes et disparités régionales
Les taux d’inflation évoluent différemment à travers le monde. La situation est particulièrement préoccupante aux États-Unis et en Grande-Bretagne, où les taux d’inflation restent nettement éloignés des objectifs fixés par leurs banques centrales, ainsi qu’au Japon, où la dynamique inflationniste s’est récemment encore accentuée. Aux États-Unis, la situation est aggravée par le fait que les anticipations d’inflation parmi la population ont fortement augmenté face à la guerre commerciale déclenchée par le président Trump. Les ménages américains prévoient actuellement un taux d’inflation de 5 % d’ici un an.
L’évolution est quelque peu plus optimiste dans la zone euro, où le taux d’inflation sous-jacente a de nouveau baissé en mars et se situe désormais à 2,4 %. L’inflation sous-jacente en Suisse est encore plus faible, à 0,9 % actuellement. Dans ce pays, on craint même que le taux d’inflation ne se rapproche bientôt à nouveau de la barre inconfortable de 0 %.
Politique monétaire : Les approches divergentes des banques centrales : Réduction de bilan et baisses de taux
Alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) continuent de réduire progressivement leurs bilans, la Banque nationale suisse (BNS) adopte actuellement une approche inverse.
Cela reflète la situation difficile de la BNS : en raison de l’expansion massive de son bilan ces dernières années, visant principalement à affaiblir le franc suisse face à l’euro et au dollar américain, la BNS détient désormais des réserves de devises étrangères considérables. Si l’une de ces monnaies—comme le dollar américain récemment—se déprécie fortement, la BNS subit des pertes bilancielles importantes qui pèsent sur ses fonds propres. Bien qu’une banque centrale comme la BNS puisse fonctionner avec des fonds propres réduits, voire négatifs, cela accroît la pression pour empêcher une nouvelle appréciation du franc autant que possible. Dans ce contexte, la BNS a non seulement stoppé la réduction de son bilan, mais a également abaissé sensiblement ses taux directeurs, bien que l’économie suisse se soit récemment stabilisée.