Discussion mensuelle avec Klaus Wellershoff & Patrick Müller

Recevez les dernières estimations de Klaus Wellershoff dans un entretien avec Patrick Müller.

La vidéo date du 13. May 2025 et s'est déroulée en anglais.

Le premier choc est passé. En conséquence, la plupart des portefeuilles ont montré des rendements positifs pour le mois d'avril. Cependant, de nombreuses incertitudes concernant les futures politiques commerciales des États-Unis subsistent, et les perspectives économiques réelles sont de plus en plus assombries. En raison de la situation économique tendue, nous avons effectué un contrôle de liquidité supplémentaire pour vous. Chaque tempête peut être surmontée tant que la planification de la liquidité est assurée à tout moment.

Croissance économique : Un tableau assombri, mais une croissance encore stable

L'économie mondiale reste fragile. Bien que la Chine ait récemment affiché des chiffres trimestriels étonnamment forts, ce développement est principalement dû aux pré-exportations vers les États-Unis, qui sont susceptibles d'être temporaires en raison des tarifs.

En Europe, la dynamique économique reste faible, sans impulsion discernable pour une reprise rapide, et l'image se ternit également aux États-Unis : le sentiment des consommateurs a récemment chuté, indiquant une consommation privée plus faible, qui a jusqu'à présent été le pilier principal de la croissance américaine. En outre, il convient de noter qu'aucune donnée de sentiment n'est disponible depuis l'introduction des tarifs de Trump.

Malgré ces signes de ralentissement mondial, aucune prévision claire de récession mondiale ne peut être faite sur la base des données actuellement disponibles. Le développement futur reste fortement dépendant des réactions des consommateurs et des entreprises aux bouleversements politiques et aux incertitudes.

 

Inflation : Évolution mondiale de l’inflation : Des taux d'inflation en baisse à l'échelle mondiale, des problèmes au Japon

Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le taux d'inflation de base a récemment diminué, mais reste à un niveau encore élevé. Au Japon, en revanche, l'inflation de base également significativement élevée a récemment augmenté à 2,9 pour cent. Pour la banque centrale japonaise, le dilemme entre une inflation persistante et une économie en difficulté, qui est encore sous pression en raison des tarifs de Trump, s'intensifie.

Dans la zone euro, l'inflation, en particulier en Allemagne, approche de plus en plus la cible de 2 pour cent. La baisse est principalement due à la faible croissance économique et à la pression inflationniste décroissante sur les salaires. En conséquence, la Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau abaissé le taux directeur en avril.

En Suisse, le taux d'inflation de base est resté à 0,9 pour cent. La baisse des prix intérieurs a été compensée par la hausse des prix des importations. Compte tenu des incertitudes mondiales et des développements modérés des prix, la Banque nationale suisse (BNS) a également abaissé son taux directeur à la fin mars.

  

Politique monétaire : La BNS toujours dans un dilemme

Alors que la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) continuent de réduire leurs bilans, la Banque nationale suisse (BNS) continue de prendre l'approche opposée. Un regard sur la valeur externe du franc suggère que la BNS commence à nouveau à étendre son bilan pour empêcher le franc de s'apprécier trop par rapport au dollar et ainsi soutenir le secteur des exportations. Cependant, cette stratégie n'est pas sans risque, car la BNS est déjà sous pression politique des États-Unis : le président Trump a accusé la Suisse de manipulation monétaire par des achats de devises dans le passé. Cette position pourrait s'intensifier à la lumière des interventions renouvelées, avec le risque de nouvelles sanctions contre la Suisse.  

 

 


 

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