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Discussion mensuelle avec Patrick Müller & Klaus W. Wellershoff

Rédigé par ZWEI Wealth | 5 sept. 2025 10:00:00

La revalorisation des actions continue de s'accélérer. Rien qu'en septembre, la plupart des indices boursiers ont progressé de 2 à 5 points de pourcentage. Seules exceptions : les actions suisses, qui ont enregistré de légères pertes en septembre. Tout cela se produit dans un contexte économique où les perspectives de croissance restent modérées, mais où les banques centrales laissent entrevoir des baisses de taux d'intérêt. Cette situation, combinée aux attentes élevées envers les innovateurs en matière d'intelligence artificielle, suffit actuellement à alimenter un rallye boursier automnal. Le fait que les perspectives ne soient pas uniquement roses en ce qui concerne les tensions politiques et le dollar américain en tant que monnaie de référence se reflète également dans la nouvelle flambée du prix de l'or. 

La vidéo date du 02.10.2025 et s'est déroulée en anglais.

Croissance économique : Les perspectives restent modérées

L’économie mondiale est actuellement portée par des impulsions de croissance provenant des grands pays émergents comme l’Inde ou l’Indonésie. Les pays industrialisés, en revanche, luttent contre la faiblesse économique.

L’économie américaine, en particulier, a perdu de sa vigueur depuis le début de l’année. Le nombre de nouveaux emplois créés est tombé à un niveau préoccupant et a même légèrement reculé en juin.

En Chine aussi, les perspectives restent modérées. Après une légère stabilisation au premier semestre, la demande intérieure s’est récemment affaiblie à nouveau. Cela a conduit à un nouveau recul de la croissance dans le commerce de détail et les investissements. Ces derniers ne progressent que légèrement grâce aux mesures gouvernementales. Les indicateurs avancés de confiance ont également été récemment mitigés.

En Europe, en revanche, le climat s’est amélioré, notamment chez les entreprises de services. Des dépenses de défense plus élevées et le plan d’infrastructure de l’Allemagne devraient également donner une impulsion au secteur industriel à moyen terme.

 

Inflation : Toujours élevée – pas de détérioration, mais peu d’améliorations

Aux États-Unis et au Royaume-Uni, la tension entre une inflation élevée et une faible croissance économique s’accentue. Dès le mois d’août, la Banque d’Angleterre (BoE) a cédé à la pression d’une économie faible et abaissé son taux directeur. En septembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a suivi. Il semble que la situation conjoncturelle actuelle suscite plus d’inquiétudes que l’inflation persistante.

Dans la zone euro, l’inflation sous-jacente est restée stable à 2,3 pour cent depuis quatre mois, soit toujours légèrement au-dessus de l’objectif de la BCE. En Suisse, le taux d’inflation est également resté stable récemment. Il est également encourageant de constater que l’inflation sous-jacente au Japon est récemment passée de 3,1 à 2,7 pour cent.

 

Politique monétaire : Les banques centrales sous pression politique

Alors que la Banque centrale européenne (BCE) et la Fed américaine ont poursuivi la réduction de leur bilan en septembre, le bilan de la Banque nationale suisse (BNS) a de nouveau légèrement augmenté.

Dans ce contexte, la BNS est depuis longtemps dans le viseur du ministère américain des Finances. Elle est régulièrement soupçonnée de manipuler la monnaie par l’augmentation de son bilan et les achats de devises qui en résultent. Toutefois, dans une déclaration commune du lundi 29 septembre 2025, la Suisse et le ministère américain des Finances ont réaffirmé que les interventions sur le marché des changes visaient principalement à garantir la stabilité des prix.

Le gouvernement américain a également récemment exercé des pressions sur sa propre banque centrale. Le président Trump a, depuis son entrée en fonction, exhorté à plusieurs reprises la Fed à procéder à des baisses de taux significatives. En septembre, la banque centrale a effectué son premier mouvement de taux. Cependant, cela semble principalement motivé par des raisons conjoncturelles, compte tenu du ralentissement de la croissance et de la faiblesse du marché du travail.